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BIRMANIE
29 janvier 2013

Entre autres...

Géographie physique 

La Birmanie est le pays le plus étendu des états de l’Asie du Sud-est (678 528 km2, 1,2 fois la France). Née des frontières que lui a laissées la Grande-Bretagne, elle est bordée à l’ouest par l’Inde et le Bangladesh, la Chine et le Laos au nord, la Thaïlande à l’est. Elle est constituée au centre d’une vaste plaine en plateau d’environ 960 km de large, bordée de chaînes montagneuses où la forêt domine. La région de l’intérieur, ou Haute Birmanie, s’ordonne autour du bassin de Mandalay, cœur historique du pays. La Birmanie bénéficie d’une large façade maritime, constituée au sud par la mer d'Andaman et le golfe du Siam, et à l'ouest par l’océan Indien et le golfe du Bengale. La région côtière, ou Basse Birmanie, est bordée de nombreuses îles. 

Couleurs birmanes

L’Irrawaddy 

C’est le principal cours d’eau. Il s’écoule sur 2700 kilomètres avant de se jeter en un large delta aux innombrables méandres dans la mer d’Andaman. Ses alluvions, considérables, agrandissent le delta vers le sud de plusieurs dizaines de kilomètres par an. Artère vitale, pendant des siècles unique voie de communication entre le nord et le sud, navigable sur les deux tiers de son parcours, il joue un rôle important dans la culture du riz. 

Le climat 

De type tropical humide (tempéré de novembre à mars -18° à 30°, chaud de mars à mai – 25° à 40°, humide de juin à octobre - le pays présente deux zones climatiques bien distinctes : Yangon et son delta au sud, très exposés à la mousson (permanente de juin à octobre) et à l’humidité (les 2 et 3 mai 2008, le cyclone tropical Nargis dévastât le delta, faisant plus de 138 000 victimes), et le centre avec Mandalay, plus chaud et plus sec. Les régions montagneuses bénéficient de températures plus fraîches, surtout la nuit (ce qui est aussi le cas de la région du lac Inle, situé à 880 mètres d’altitude). La saison la plus agréable est de décembre à février (mais sans oublier qu’à cette période les journées sont plus courtes…), qu’elles que soient les régions visitées ; il fait très chaud et sec de mars à juin. 

Ressources naturelles  

La Birmanie regorge de rubis, de saphirs, de diamants et de jade. A elle seule, la Birmanie commercialise la moitié des pierres précieuses dans le monde. Le pétrole, le gaz mais également le teck(objet de trafic contrôlé par les militaires) sont les matières premières exportées.

Religions 

Essentiellement bouddhiste, les birmans pratiquent le bouddhisme traditionnel Theravada (87% de la population). La Birmanie compte 5% de chrétiens, 4% de musulmans et 3% d’animiste). 

La pause

Naypyidaw une nouvelle capitale 

Rangoun, capitale historique de la Birmanie, (la Birmanie a connu une quinzaine de villes capitales au cours de son histoire), perds, à la surprise générale, son titre en 2007 au profit de Naypyidaw, situé à 320 kilomètres au nord, sur décision du chef de la junte militaire au pouvoir à l’époque, le général ThanShwe. La ville a été crée de toute pièce pour la circonstance. Les raisons divergent quant à cette décision : prestige de la tradition qui voudrait que chaque « monarque » créé « sa » propre capitale, nécessité de déplacer les centres décisionnaires du pays en un endroit plus central, souci d’éloigner le siège du gouvernement des foyers contestataires de Rangoon (pas d’université dans la nouvelle capitale !), conséquences des prédictions des devins et numérologues, que tout Birman suit avec conviction….(conformément aux vœux de ThanShwe, le déménagement s’est fait dans de bonnes conditions « astrologiques ». C’est donc le 7 novembre à 6h36 du matin qu’un convoi de camions est parti de Htaukyant, une petite ville située à 20 km au nord de Rangoon. Et comme le chiffre 11 portait chance au leader superstitieux, un autre convoi est parti le 11 novembre à 11 heures : 1 100 camions militaires contenant 11 bataillons pour déménager 11 ministères…). Naypyidaw est aujourd’hui une capitale surréaliste, aux dimensions démesurées, vide d’habitants, une ville insaisissable… 

Situation économique 

Au lendemain de la seconde guerre mondiale, la Birmanie était l’un des pays les plus prometteurs de l’Asie du Sud-Est, mais après le coup d’état de 1962, le pays s’isole du reste du monde. La politique d’autarcie conduite par Ne Win ramène le pays au niveau des plus pauvres de la planète ! Aujourd’hui l’agriculture reste la principale activité : riz, canne à sucre, maïs, haricots verts et thé. Malgré ses ressources naturelles abondantes, le pays était, en 2010, au bord de la faillite économique. Il faut sans doute trouver là les raisons desprofondes mutations qui ont été mises en œuvre…

Une singulière diversité ! 

La Birmanie se divise en sept régions administratives (Ayeyarwady, Bago, Magway, Mandalay, Sagaing, Tanintharyi et Yangon) et sept États (Chin, Kachin, Kayin, Kayah, Mon, Rakhine et Shan). Née des frontières que lui a laissées la Grande-Bretagne, elle englobe 135 groupes, qui nt leur propre langue ou dialectes. Les principales ethnies sont les Birmans, les Shans, les Karens, les Arakanais, les Môns, les Kachins etc. Le pays compte aussi 150 000 Chinois et 800 000 Indiens. Le terme Myanmar recouvre la totalité des ethnies. 

Les Birmans (75 % de la population) occupent une position dominante.  Présents autour de Rangoon, dans le bassin de l’Irrawaddy, à Pegu, Magwe, Mandalay et Sagaing, ils sont pour la plupart riziculteurs, portent le longyi, un vêtement drapé aux hanches (généralement un tissu à carreaux). Les femmes, et les hommes, enduisent leur visage d’une poudre jaune, appelée le thanakha (le maquillage birman !), provenant d’une écorce de l’arbre du même nom. 

Les Shans sont environ 6 millions. La majorité est bouddhiste, ce qui les distingue des autres populations montagnardes, animistes. Ils se reconnaissent à leurs turbans, aujourd’hui faits d’une simple serviette éponge. Les hommes arborent le plus souvent de larges pantalons bleu foncé ou noirs, drapés à la ceinture. Les Shans sont victimes de multiples exactions de la part du pouvoir central. 

Les Karens sont 2 ou 3 millions. Ils vivent dispersés sur tout le territoire. En conflit ouvert avec le pouvoir central depuis 1948 (accusé de « nettoyage » ethnique), un accord de cessez-le-feu a été signé en janvier 2012. En majorité bouddhistes, 15 à 20 % sont chrétiens. 

Les Arakanais, situés à l’ouest du pays, sont adeptes du bouddhisme theravada. L’état, où vivent dans des conditions extrêmement précaires les Rohingyas, groupe ethnique musulman, connaît depuis 2012 de violents affrontements inter-religieux. 

Les Môns, en l’absence de données récentes, entre 2 et 8 millions (!) autrefois groupe dominant, sont l’objet de discriminations massives. Ils se situent dans les environs de Moulmein et de Pegu. Bouddhistes fervents, ils suivent le calendrier Théravada et vénèrent également les nats. 

Les Kachins, environs 450 000, vivent dans le nord montagneux du pays (où se trouve la plus haute montagne de Birmanie, le Hkakabo, 5889 m, pointe sud de la chaîne himalayenne). Ils sont chrétiens, bouddhistes et polythéistes

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